Perdido, 1928.
Alors que le clan Caskey se déchire dans la guerre intestine et sans merci que se livrent Mary-Love et sa belle-fille, et que d'autres crises - conjugales, économiques, existentielles - aux répercussions défiant l'imagination se profilent, dans les recoins sombres de la maison d'Elinor, la plus grande de la ville, les mauvais souvenirs rôdent et tissent, implacables, leurs toiles mortelles.
MON SOUVENIR : 💜💜💜💜
Le plaisir que je prends à retrouver Perdido et la famille Caskey ne s'altère pas, le talent de Mc Dowell pour nous plonger dans l'horreur et le fantastique avec un je ne sais quoi de drôle ne se dément pas.
Grâce à sa plume efficace mais surtout à des personnages hauts en couleur, l'auteur nous plonge au coeur des manigances les plus mesquines mais aussi les plus dangereuses de nos habitants préférés d'une Perdido qui commence à subir la crise de 29. L'intrigue est toujours menée par le duo Marie-Love/Elinor mais on prend toujours autant de plaisir à voir l'évolution des autres personnages.
Marie-Love, la matriarche étouffante, nous fait toujours sourire. On ne se lasse pas de ses petites intrigues déplorables d'autant que maintenant, elle instrumentalise l'une de ses petites filles qui, à l'image de sa grand-mère, devient imbuvable.
Elinor qui, à côté de sa belle-mère, passe clairement pour un ange de douceur avec la tête sur les épaules et beaucoup de névroses en moins, nous inquiète tout de même de plus en plus. Si sa relation toute particulière avec la rivière Perdido ainsi que certaines scènes inquiétantes ne laissent plus de doute sur sa nature, on se demande quel but elle poursuit.
Cette fois, l'amusement qu'on peut ressentir en lisant se mêle à l'angoisse, au malaise. Le surnaturel prend plus de place dans ce tome-ci et on en vient à se demander si les machinations de Marie-Love sont les pires.
A ce stade de la saga, mes attentes concernant l'aspect fantastique de cette histoire sont de plus en plus comblées et un événement inattendu et perturbant est venu redonner du souffle à la saga, me laissant stupéfaite et donc très curieuse de la suite.
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Une bouteille à la mer