lundi 4 mars 2024

La théorie Gaïa, de Maxime Chattam


La terre, dans un futur proche...

Les chiffres parlent d'eux-mêmes : multiplication des catastrophes naturelles, instinct de prédation en pleine recrudescence, accroissement exponentiel des tueurs en série... La planète se meurt et nous sommes son cancer. L'Humanité est son propre virus.

Appelés d'urgence par la Commission européenne, un couple de chercheurs prend conscience du chaos qui s'annonce. Dans un monde livré aux éléments, où toute la violence de l'homme semble éclater soudain, le secret d'État se révèle explosif. Inavouable.

Survivront-ils ? Survivrons-nous ?

MON SOUVENIR : 💜💜💜

Si l'on en reste au sentiment divertissant d'ouvrir les pages d'un thriller sympatique et bien rythmé, alors il mérite ses 3 coeurs. Pour le reste, on n'est pas dans le meilleurs Chattam qui soit.

Je termine ici un cycle commencé depuis longtemps avec "Les Arcanes du Chaos" , suivi bien plus tard des "Prédateurs" qui fut une grosse déception. Ce dernier opus remonte le niveau du précédent mais, encore une fois, je déplore certains choix trop faciles de l'auteur.

D'abord, des personnages encore "cliché", jeunes cadres dynamiques, beaux et intelligents...
Mais pas suffisemment, ne serait-ce que soupçonner certains éléments qui m'ont pourtant sautés à la figure. Ca semble paradoxal de mettre en scène des personnages cultivés et itnelligents qui semblent dotés d'une remarquable sagacité et de les faire "oublier de penser" histoire de ménager le suspense. 
Un exemple : l'héroine tire des conclusions surréalistes sur un fait sans jamais envisager qu'il y a peut-être une explication toute simple et réaliste sur ce fait avant de découvrir, à la quasi fin du bouquin, cette explication que je soupçonnai depuis le début. Cela m'a rappelé, dans une moindre mesure, ce que je reprochais au "Prédateurs", à savoir le fait que je devinais les choses avant ses personnages pourtant sensés être des spécialistes. 
Il en va de même pour ces instants de "suspense de pacotille" auxquels, fort heureusement, ne se résume pas le roman...mais qui vous font lever les yeux au ciel en vous demandant si l'auteur ne vous prend pas pour un benet. Il ne suffit pas de dire que le personnage à peur pour créer l'effroi. 
Personnellement, si j'arrive de nuit sur une île, ça ne me surprend, ni ne me fait peur de cosntater que les lumières à l'intérieur des maisons sont éteintes....bah, les gens dorment. C'est tout. 

D'aucun me trouveront peut-être sévère mais ces éléments m'empêchent de proposer une chronique complètement positive. A côté de ça, il faut bien dire que l'auteur arrive à créer une atmosphère et nous immerger dedans, que le rythme est impeccable, que l'intrigue, sans être extrêmement originale est en revanche sous-tendue par une théorie vraiment inédite et c'est là toute la force du récit. J'ai d'ailleurs trouvé beaucoup de choses tout à fait d'actualité et les thématiques m'ont sincèrement touchée. 

C'est, en conclusion, un roman agréable mais dont on pouvait attendre mieux. Je ne nierai pas que ce fut un bon petit moment de lecture mais on est loin du coup de coeur comme on est loin du chef-d'oeuvre. Quant au cycle dans son ensemble, et bien j'ai peur qu'on ne puisse pas parler d'une réussite en ce qui me concerne. Ca avait plutôt bien commencé pour moi mais le second roman a complètement fait retomber mon enthousiasme et celui-ci n'a pas réussi à démentir mon sentiment cocnernant Maxime Chattam que je trouve assez inégal et qui a une propention parfois à choisir la facilité. 



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Une bouteille à la mer