mardi 20 février 2024

Citadins de demain : tome 1 de Capitale du Nord, de Claire Duvivier

Amalia Van Esqwill est une jeune aristocrate de Dehaven, issue d’une puissante famille : son père possède une compagnie commerciale et sa mère tient un siège au Haut Conseil. Progressistes, ils lui ont offert, à elle et à d’autres enfants de la Citadelle, une instruction basée sur les sciences et les humanités. Jusqu’au jour où le fiancé d’Amalia se met en tête de reproduire un sortilège ancien dont il a appris l’existence dans un livre. Au moment précis où la tension accumulée dans les Faubourgs explose et où une guerre semble prête à éclater dans les colonies d’outre-mer, la magie refait son apparition dans la ville si rationnelle de Dehaven. Et malgré toute son éducation, Amalia ne pourra rien pour empêcher le sort de frapper sa famille et ses amis.

MON SOUVENIR :  💜💜💜

Deuxième tome du "Cycle de la tour de garde" et premier tome de la trilogie : "Capitale du Nord", ce roman m'a laissé la même impression que son petit camarade : "Le sang de la cité" chroniqué ici.

Le style, assez ampoulé, est toutefois très différent et pour cause : son décor et son personnage principal différent de Gémina et Nox. Amalia est un pur produit de l'aristocratie marchande de Dehaven et bienqu'untantinet rebelle, on sent que son éducation est bien ancrée. En tant que lecteur, il faudra donc s'habituer à un parlé "comme il siet à la jeune dame". Cela à le mérite de nous immerger dans cet univers socialement fracturé entre les nantis de La Citadelle et les roturiers des Faubourgs et de la Grille. 

Les réflexions de Yonas, ruturier qui a eu l'opportunité d'étudier avec Amalia et son ami Hirion, vient contrebalancer le discours établis qui tent à dissimuler un rapport de domination entre les différentes castes de la cité, rapport que l'on retrouve également entre Dehaven et ses colonies. Les tensions sociales vont servir de toile de fond à la partie de l'intrigue qui a considérablement éveillé mon intérêt et qui fait écho aux mésaventures de Nox à Gémina : les secrets de la Cité et de certaines familles et l'apparition du surnaturel. 

Des échos, il y en a. Malgré les différences entre la Capitale du Sud, plutôt inspirée par les villes de l'Italie de la Renaissance, et la Capitale du Nord, largement inspirée par les villes portuaires de Flandres et des Pays-Bas, on retrouve beaucoup de similitudes narratives : un trio d'amis comme personnages principaux, une première partie plutôt lente à la découverte de la cité, de ses spécialités culinaires, de ses us et coutumes, des objets et des rythmes qui semblent déclancher des événements surnaturels, et enfin, des personnages dont le comportement ou la santé mentale sont pour le moins inquiétants.

On sent bien le parallèle entre les deux romans, l'angoisse qui monte jusqu'au final qui m'a laissé exactement la même impression que celui du "Sang de la cité". Il est surprenant, aussi soudain que violent, et il soulève plus de questions qu'il ne donne de réponses. On a donc évidemment envie de lire la suite même si on se sent frustré de n'avoir assisté qu'à une mise en place qui titille la curiosité sans jamais l'assouvir.

Petit sourire nostalgique en lisant celui-ci à l'évocation de la ducasse, des estaminets, des fricadelles etc...

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Une bouteille à la mer