vendredi 30 juillet 2021

Prédateurs, de Maxime Chattam

Une guerre sans nom. Le débarquement libérateur est imminent. Parmi les soldats, la tension est extrême. Mais cela ne peut suffire à expliquer le crime abominable découvert sur l'un des navires alliés : un homme a été retrouvé pendu à un croc de boucherie, la tête remplacée par celle d'un bélier. Le lieutenant Frewin de la Police militaire en est convaincu : c'est l'œuvre d'un tueur redoutable qui jouit de la souffrance qu'il inflige. Malgré le déclenchement de l'offensive, les meurtres se poursuivent avec un raffinement croissant dans l'horreur. Frewin oriente alors son enquête vers la 3e section de la compagnie Raven, des durs qui forment un cercle très spécial...

MON SOUVENIR :  😕

Du même auteur, j'avais déjà lu, entre autres, "Les arcanes du chaos (chroniqué ici) que j'avais bien apprécié. C'est donc en toute confiance que je viens à cette lecture qui constitue le second tome du cycle de l'homme. Notez que les tomes se lisent parfaitement indépendamment, il n'est pas question de suite mais d'une thématique qui englobe 3 romans :

  • Les arcanes du chaos
  • Prédateurs
  • La théorie Gaïa

Contrairement à toute attente, je n'ai pas aimé du tout ! Je me suis même demandé si c'était bien le Chattam que j'ai l'habitude de chroniquer plutôt positivement, qui l'avait écrit.

Par quoi commençai-je ? 

Les personnages ? Clichés. 

Ann Dawson. La jeune infirmière belle, très bien mise en valeur par sa blouse ajustée à ses seins magnifiques....intelligente bien entendue, elle s'exprime même comme un livre de psychologie ce qui ôte toute crédibilité à l'ensemble car il y a un contraste saisissant entre son langage de tous les jours et celui qu'elle emploie quand elle récite sa leçon devant ces messieurs de la Police Militaire. Même dans "Criminal Minds", les profilers ne s'expriment pas comme ça et c'est pourtant leur métier. Elle a du culot et évidemment ça fonctionne ! Devrais-je ajouter qu'elle a une chance inouïe. Par contre, elle traine de sacrées casseroles et là encore, on ne peut pas l'oublier tant l'auteur nous martèle de monologues internes dépressifs et évidemment suffisamment ambigus pour faire naitre le doute...et si elle était coupable ?

A ses côtés, le Lieutenant Frewin, quarantenaire plutôt beau gosse à la stature colossale, réservé et mystérieux au passé inquiétant....en faut-il plus ? 

Je passe sur les militaires qui ont tous à un moment un comportement ou un trait de personnalité qui les ajoute à la liste des coupables potentiels. Ils sont tous affublés de casseroles phénoménales, d'attitudes et de caractères bien stéréotypés.

Inutile donc de créer une intrigue raffinée, on nous noie sous les coupables potentiels, on en sort un du lot, celui auquel on ne s'attendait pas (ou presque) et le tour est joué.

L'auteur va même jusqu'à consacrer un paragraphe à une "victime" que le personnage prend son temps pour "dépecer"....dans le paragraphe suivant, on apprend que le type à ouvert sa cigarette pour en extraire le tabac. Ouah, quel suspense, je n'en pouvais plus. Le doute m'a assaillie ! pendant ....1 seconde. Pour le coup, j'ai trouvé Michel Bussi bien plus subtil dans "Rien ne t'efface".

Voilà pour l'intrigue. On peine à y croire. Ca n'a rien arrangé quand j'ai constaté qu'il a fallu la moitié du livre à nos personnages pour arriver à une conclusion qui m'est apparue au bout de deux chapitres (courts, les chapitres). 

Je vous passe la fin, pas si surprenante que ça. En fait les crimes ne semblent qu'une excuse pour nous dresser un spectacle sanglant et brutal et nous abrutir de monologues internes redondants de personnages sans surprises ni subtilités. 

Une déception.

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Une bouteille à la mer