Porcelâme, tome 1 : La voie du Kirin, de Célia Flaux

Le Dragon, le Tigre, le Kirin, la Tortue, le Phénix.

Cinq clans composant un empire.

Une matière magique qui exprime l’état d’âme des êtres et des clans : la porcelâme.

Un seigneur ambitieux prêt à se révolter l’empereur.

Trois adolescents pris dans un conflit qui les dépasse.

Sur la voie du Kirin, Tomoe, Gintaro et Kiyoshi vont devoir puiser au plus profond de leurs âmes pour tracer leur propre chemin au milieu des forces qui les menacent.

MON SOUVENIR : 💜💜💜💜

L'idée des clans reliés à une des cinq divinités m'a plue, l'idée de la Pocelâme m'a intriguée et, d'office, je suis séduite par les influences venues du Japon Médiéval. Je me suis donc laissée tentée même si je craignais quelque déception. En effet, je peine à trouver mon compte dans les romans des jeunes auteurs français que je trouve trop superficiels, pas du tout aboutis et pas très surprenants. En plus de ça, le public visé par la trilogie "Porcelâme" est plutôt un public d'adolecents et de jeunes adultes et j'ai de forts a priori sur cette littérature qui s'est peu à peu remplie de clichets et d'histoire de coeurs superflues et enquiquinantes -ceci n'est que mon opinion, toute subjective-.

Et bien, il ne faut jamais dire "Fontaine, je ne boirai pas de ton eau" ! J'ai été emballée par ce premier tome et que je lise la suite ne fait aucun doute. 

Même s'il n'est jamais mentionné que ce récit se situe au Japon, il est évident que ce lieu imaginé par l'autrice est très largement inspiré de la culture niponne : Empereur, samouraïs et ronins, prêtres, temples, Torii, Kamis, Kirin, Dragon etc..tout y est ! En somme, Célia Flaux a concocté sa petite recette avec des ingrédients connus et ma foi, ça a bon goût. J'ai été rapidement emballée par cet univers, d'autan plus que j'ai un penchant pour le pays du soleil levant. Elle a su y ajouter une touche originale avec la Porcelâme, idée à laquelle j'ai adhéré tout de suite.

Nous suivons plusieurs jeunes gens dont les destins vont de croiser. Tomoe est guide de montagne sur la Voie du Kirin, un sentier ardu et dangereux qui mène les pèlerins au Temple dédié à la divinité de la sagesse. Son destin va croiser celui de Gintaro, qui suit les traces de son père, spécialiste des Porcelâmes à la cours de l'Empereur et Kiyoshi, un ronin aimable et désinvolte mais redoutable au combat. Je les ai tous trouvé plaisants à suivre mais la force du roman c'est aussi les personnages secondaires qui gravitent autour de nos trois héros. On n'est pas dans une absolue originalité mais ça focntionne car c'est crédible et l'autrice nous évite les lourdeurs de ruminations incessantes, les prises de têtes habituels inhérantes aux héros, les sensibleries et triangles amoureux qui plombent certains romans d'aujourd'hui. 

Loin d'être un rythme contemplatif où l'on triture les psychologies des personnages, où l'on décrit paysages et événements par le menu, on est dans l'action, une dynamique entre les personnages qui s'installe rapidement et logiquement, des événements et découvertes qui s'enchainent sans trop de tralala....sans trop de surprise non plus, avouons-le. Je sais que j'aime parfois que les auteurs prennent leur temps, que l'intrigue me surprenne un peu plus mais là, curieusement, ma seule frustration est d'avoir fermé le roman trop tôt car je me sentais tout simplement bien dans cet univers. J'ai très vite imaginé les lieux et les personnages, tout s'est enchainé avec fluidité donc, même si cela ne m'aurait pas dérangée qu'on passe plus de temps ensemble, je ne suis pas aigrie par une fin ahurissante, des questions sans réponse....rien de tout ça. 

En fait, je crois que j'ai aimé la fraicheur de ce roman. L'histoire est classique, ce n'est pas une grande oeuvre épique qui remue tout votre être, la fin est ce que l'on attend d'elle, mais j'ai été emballée, séduite, convaincue.