jeudi 23 novembre 2023

Complot, de Nicolas Beuglet

Après "Le Cri", le nouveau thriller de Nicolas Beuglet !
Un archipel isolé au nord de la Norvège, battu par les vents. Et, au bord de la falaise, le corps nu et martyrisé d'une femme. Les blessures qui déchirent sa chair semblent être autant de symboles mystérieux. Quand l'inspectrice Sarah Geringën, escortée par les forces spéciales, apprend l'identité de la victime, c'est le choc. Le cadavre est celui de la Première ministre.
Qui en voulait à la chef de gouvernement ? Que cachait-elle sur cette île, dans un sanctuaire en béton enfoui au pied du phare ? Sarah, très vite, le pressent : la scène du crime signe le début d'une terrifiante série meurtrière. Dans son enquête, curieusement, quelqu'un semble toujours la devancer. Comme si cette ombre pouvait lire dans ses pensées...
De la Norvège à la vieille cité de Byblos, et jusqu'au cœur même du Vatican, c'est l'odeur d'un complot implacable qui accompagne chacun de ses pas. Et dans cette lutte à mort, Sarah va devoir faire face à ses peurs les plus profondes. à ses vérités les plus enfouies...

MON SOUVENIR : 💜💜💜

En lisant "Le cri", du même auteur, je ne savais pas qu'il fait enr éalité partie d'un ensemble plus vaste de thrillers mettant en scène la même inspectrice : Sarah Geringen. Bien que cette nouvelle affaire n'ait rien à voir avec la première, on retrouve ses personnages principaux dont les relation et situation ont évolué et cela fait qu'on s'attache d'autant plus.

C'est l'un des points forts de ces romans, avec l'écriture très immersive et ultra-rythmée de l'auteur. Néanmoins, quand on ne comprend plus cette évolution, aïe ! Et je repense à ce que je disais dans ma première chronique : "tu n'en fais pas un peu trop là?". Or, cette fois, il ne s'agit pas seulement de l'intrigue. 

L'intrigue est à l'image de celle du "Cri", à la fois tirée par les cheveux mais complètement addictive ! Le meurtre de la première ministre Norvégienne va évidemment mettre au jour un complot sur fond de féminisme, de religion et de mythologie. Plusieurs clans s'affrontent et Sarah Geringen se retrouve au milieu de "cette guerre" destinée à exposer la vérité pour les uns, et faire cesser toute velleité de faire changer les choses, pour les autres. Les moyens sont ambitieux, ou radicaux voire violents. Donc, encore une fois, on se retrouve à lire ce roman comme on regarderait un film, scotché à son canapé, happé par l'action et les rebondissements. 

Je n'ai pas adhéré à toutes les remises en cause de Nicolas Beuglet, les interprétations sont un peu hâtives mais elles ont le mérite de nous offrir de nouvelles perspectives et de servir l'intrigue à merveille. Après tout, il n'est pas le seul auteur de thrillers à en faire des caisses pour nous offrir un roman très prenant. 

Mais en plus d'en faire un petit peu trop côté intrigue, il ajotue une part d'ombre à son personnage principal et on se demande bien d'où ça sort, d'autant qu'il y va franchement ! J'avais apprécié ce personnage qui, non exempt de cliché, était crédible et intéressante. Ici, elle adopte des comportements incompréhensibles et voilà qu'elle se flagelle, qu'elle ressent une culpabilité qui sort de nulle part et voilà que son passé cache un secret dont il n'a jamais été question dans le roman précédent. Une surenchère de clichés du super héros maudit ? Là, je regrette, ça ne sert absolument pas l'intrigue. Je me contentais tout à fait de l'évolution de la relation entre Sarah, Christopher et Simon, personnages de l'opus précédent, qui nous montrait une autre facette de notre héroïne, qui reste cohérante et qui donne plus de poids à l'histoire.

Donc à la fin du livre, j'ai applaudi l'intrigue qui, même "too much", m'a passionnée mais j'ai levé les yeux au ciel plus d'une fois face au sort du personnage principal qui devient le genre de personnage qui m'agace.

Je lirai sans doute la suite, ne serait-ce que pour passer un moment divertissant et pour comprendre ce que l'auteur veut faire de Sarah Geringen mais mes attentes seront moindres de ce côté là.


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