Les Hauts de Hurle-vent, d'Emily Brontë

Les Hauts de Hurle-Vent sont des terres balayées par les vents du nord. Une famille y vivait, heureuse, quand un jeune bohémien attira le malheur. Mr. Earnshaw avait adopté et aimé Heathcliff. Mais ses enfants l'ont méprisé. Cachant son amour pour Catherine, la fille de son bienfaiteur, Heathcliff prépare une vengeance diabolique. Il s'approprie la fortune de la famille et réduit les héritiers en esclavage. La malédiction pèsera sur toute la descendance jusqu'au jour où la fille de Catherine aimera à son tour un être misérable et fruste. Ce roman anglais, le plus célèbre du XIXe siècle à nos jours, a été écrit par une jeune fille qui vivait avec ses soeurs au milieu des landes de bruyère. Elle ne connut jamais cette passion violente ni cette haine destructrice. Elle imagina tout, même le fantôme de la femme aimée revenant tourmenter l'orgueilleux qui l'a tuée.

MON SOUVENIR : 💜💜

J'en garderai probablement le souvenir mais celui d'un moment d'abord déstabiilisant puis assez peu agréable. Mon intérêt du début a souffert d'un agacement certain d'abord, puis d'un ennui mêlé de malaise qui ne m'a pas quittée jusqu'à la fin du roman.

Puisque j'avais énormément aimé "Le Comte de Monte Cristo", je me suis convaincue que découvrir, ou redécouvrir, des classiques m'apporterait beaucoup....en effet, mais pas que de délicieux moments.

Le premier narrateur est Mr Lockwood, un Londonien qui veut échapper à la frénésie et aux mondanités de la ville en louant une maison isolée dans les Lande : Thrushcross Grange. Soucieux des bonnes manières, il va se présenter à son propriétaire, Mr Heathcliff, un homme ombrageux et discourtois qui vit dans le maison la plus "proche" mais néanmoins tout aussi isolée : Wuthering Heights (Les Hauts de Hurle-vent). Le jeune homme n'est pas déçu du voyage : la demeure est sinistre mais pas plus que ses habitants et l'accueil qu'ils lui font. Première incompréhension, il y retourne....personnellement, quand on m'accueille comme il l'a été,  je n'en redemande pas.

Reste qu'à ce stade du récit, je suis extrêmement intriguée, l'atmosphère est terriblement bien décrite et on se sent immergé dans un mystère qu'on a envie de percer à l'instar de notre narrateur. Une pointe de surnaturel vient étoffer l'ambiance glaciale de ces premiers chapitres. Je conseillerai d'ailleurs aux éventuels futurs lecteurs de lire ce roman en hiver et à la bougie pour l'apprécier encore plus.

Ensuite, à la faveur des circonstances, Nelly Dean devient le narrateur principal pour raconter à Lockwood l'histoire des familles Earnshaw et Linton. Nelly nous fait découvrir petit à petit les événements dont elle a été témoin, auxquels elle même a participé, en étant successivement au service de la famille Earnshaw à Wuthering Heights puis de la famille Linton à Thrushcross Grange. Evidemment, son récit mettra en lumière les circonstances qui ont amené  Wuthering Heights et ses habitants a être hantés par le fantôme d'une certaine Catherine et à devenir tous aussi odieux.

J'ai trouvé que le récit ainsi enchassé apportait un petit peu de confusion, toutefois, on fait vite le tri et on est rapidement suspendus aux lèvres de Nelly Dean. Mais j'ai vite été agacée par la galerie de personnages mis en scène, presques tous aussi antipathiques les uns que les autres quoiqu'à des degrés divers. Les gamins s'avèrent tous égoïstes, volontiers malhonnêtes et cruels....on les qualifie de passionnés....je les qualifie d'enfants mal élevés. Les parents semblent passifs, enclins à l'inéquité. Evidemment, cela provoque des frustrations et des drames. Les parents meurent, les enfants grandissent mais sans évoluer vraiment. Les unes égoïstes et hystériques, les autres perfides et sadiques, ceux qui deviennent des adultes relativement sains sont vite démolis et meurent car ils ont tous la santé fragile....

Au fil des pages, ça a fini par me lasser. Les personnages m'ont paru stéréotypés, leur "complexité" à moitié crédible, tout comme leurs cheminements. Autant de personnalités dysfonctionnelles qui font évidemment constemment les mauvais choix et qui vivent recluses, ça ne peut donner qu'un drame un peu lourd, fatigant. 

L'histoire d'amour, je la cherche encore. Je ne l'ai pas ressentie. Ne m'est apparu que l'amour que certains personnages se portent à eux-même, pour leur plus grand melheur. Et du malheur, il y en a à chaque page, quand ce n'est pas de la cruauté, de la déchéance. Pour moi, c'est trop. 

Je sais qu'il n'est pas de bon ton de proposer une chronique négative d"un "monumement de la littérature". Je ne remets pas en cause l'autrice, son talent, son époque etc... Ceci reflète ce que j'ai ressenti à la lecture de ce roman. Je n'ai pas particulièrement apprécié. Il faut de tout pour faire un monde.....mais je me passe des personnes comme Heathcliff. 😂