mercredi 27 avril 2022

Je suis ta nuit, de Loïc Le Borgne

La France, un été, quelque part dans les années 80. Pendant un banal concours de casse-bouteilles, six enfants découvrent un cadavre mutilé, sans lèvres, sans sexe et sans doigts. Et ce n’est que le premier d’une longue série. Pierre et sa bande de copains inséparables sont obligés d’enterrer leur enfance et certains de leurs proches alors que le Puits et l’homme au chapeau haut-de-forme s’emparent peu à peu de leur innocence. Avec Je suis ta nuit, Loïc Le Borgne nous offre un véritable page-turner de l’angoisse.

MON SOUVENIR : 💜💜💜

Une belle surprise, française qui plus est ! Oui, pour tout ce qui appartient à la littérature fantastique, la fantaisie ou la science-fiction, je me tourne généralement vers la littérature anglo-saxonne en délaissant les auteurs français qui peinent à s’aventurer dans ces contrées encore trop peu ou trop mal explorées par mon pays. Mais quelle agréable surprise quand vous lisez un roman d’horreur français avec autant de plaisir que vous lisiez un Stephen King le mois dernier ?!

Plus encore quand vous pouvez vous identifier à ces enfants des années 80 fans des mêmes choses que vous à cet âge, et à cette époque ! (ou presque)

Je n’ai pas pu m’empêcher de penser à la série “Stranger Things” que j'aime beaucoup tout comme j’ai aimé lire “Le signal” de Maxime Chattam. “Le Palais de minuit” de Carlos Ruiz Zafon etc. Réunissez une bande de copains autour d’un effrayant mystère et vous avez de grandes chances de retenir mon attention.

Loic Le Borgne a réussi et il s’est même élevé au niveau des auteurs dont j’ai plus l’habitude dans ce genre. Il manque peut-être un petit quelque chose que Stephen King fait à merveille à mon avis : c‘est nous plonger complètement dans l’atmosphère d’un lieu au point qu’on a l’impression d’en connaître chaque rue et chaque habitant. Ici, le rythme est fluide et très rapide donc on évite les longueurs, c‘est certain,  mais il manque peut-être quelques temps de pause pour qu’on apprenne à connaître un peu plus d’autres personnages de second plan.

Mais c’est bien le seul bémol que je peux soulever. Car pour tout le reste, l’écriture, l’intrigue, le rythme et les thèmes abordés, c’est un auteur qu’il me faudra suivre. 

Je ne veux pas trop en dire mais je n’ai pas refermé ce roman avec indifférence. il me laissera un souvenir, c’est certain. Il nous rappelle que l’horreur n’est pas si lointaine, pas si intangible, qu’elle est bien réelle dans nos cœurs et nos âmes. Mais il nous rappelle aussi combien l’espoir, le fait de croire en quelque chose, que garder son âme d’enfant peut nous sauver.

En conclusion :  une belle découverte, un roman très intéressant et qui aborde des thèmes graves sans aucune lourdeur, sans apitoiement mais de façon non moins impactante. 


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